Fondation de la ville melaka

Melaka est le nom d‘une ville située au sud de la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur. Cette ville possède beaucoup d‘histoires si bien que les habitants la désignent également Melaka bandaraya bersejarah ‘Melaka, grande ville historique‘. Le livre « The Malay Annals » composé par Tun Sri Lanang en 1565, témoigne qu‘autrefois cette ville s‘appelait Sungai Bertam dont les Seletar étaient les habitants. Un jour, un haut dignitaire du royaume de Palembang, s‘appelait Parameswara, accompagné par ses partisans vint sur le territoire suite d‘une attaque lancé par un roi de Java, Batara Tamavil, Cette attaque a pris la forme à la réponse du couronnement de Parameswara en tant que Mjeura [1] . 

Selon Tan Sri Lanang, avant de débarquer à Sungai Bertam, Parameswara et ses disciples s‘étaient enfuis à l‘île de Tumasik (actuellement Singapour) qui était sous contrôle du royaume de Siam. Mais seulement pour une courte période, à cause de l‘assassinat du représentant du roi de Siam, Tamagi, il a été chassé par les Siamois. Puis, lui avec ses mille disciples sont partis pour la péninsule [2] malaise pour se réfugier, enfin ils trouvèrent un endroit propre à s‘installer, c‘était Sungai Bertam. Les Seletar qui habitaient le pays adjurèrent Parameswara d‘être leur dirigeant. Ensuite celui-ci accepta l‘adjuration du peuple et fut sacré en tant que roi. Au cours de son règne, Parameswara qui était hindou, embrassa l‘islam comme sa croyance et se baptisa au nom de Muhammad Iskandar Syah (environ 1406).  

Un jour, lorsque le roi Iskandar Syah chassait au milieu de la forêt, il est devenu le témoin d‘un événement miraculeux de sa vie qu‘il lui imposa de rebaptiser le nom du lieu de Sungai Bertam à Melaka. Qu‘était exactement l‘événement qu‘il a vu de sorte qu‘il change le nom de pays ? Que s‘est-il passé ensuite ? Lisez la légende suivant !

***

Il était une fois sur le territoire actuellement appelé Malaisie, il y avait un royaume dirigé par un roi de bon cœur et sage, il s‘appela Muhammad Iskandar Syah. Outre son passe-temps favori, la chasse, il avait de l‘aptitude dans le tir à l‘arc et le jet de lance. En plus il est doué d‘une sensibilité extraordinaire si bien qu‘il peut repérer un gibier au milieu de la forêt. Chaque fois qu‘il chassait, il était escorté de ses chiens d‘arrêt aimés qui étaient très agiles à la chasse.

Un jour, le roi Iskandar Syah et ses gardes allaient à la chasse dans la forêt. Là-bas, le roi s‘assit et ferma ses yeux avec concentration totale pour repérer les gibiers. Tout de suite, les oreilles du roi vibrèrent indiquant le gibier était repéré. Puis il ouvrit doucement ses yeux et commanda ses gardes de lâcher les chiens d‘arrêt.

« Les gardes ! Lâchez les chiens »

« Bien sa majesté » répondirent les gardes en même temps.

Le roi commanda aux chiens d‘arrêt de chasser le gibier qui errait à la rive de la rivière Bertam et n‘était pas loin d‘eux. En aboyant, les chiens d‘arrêt couraient rapidement vers le site où errait le gibier. Derrière, le roi et ses gardes les suivirent et tenant les armes dégainées, le roi porta l‘arc au pouvoir magique tandis que ses gardes portèrent les lances et les javelots.

À l‘arrivée sur la rive, les chiens d‘arrêt voient des dizaines de pelanduk [3] et de cerf qui étaient en train de paître. En aboyant, les chiens accédèrent à la chasse. Le roi qui venait juste d‘arriver sur le site prit des mesures, il prépara ensuite son arc. Doucement, il mit une flèche sur l‘arc tira la corde et puis cibla la flèche vers un des cerfs. Mais ce qui se passa ensuite, c‘était le tir du roi rata le cerf et celui-ci réussit de s‘échapper. Le roi reprit son essai et encore le tir ne tomba pas le cerf. Iskandar Syah essaya plusieurs fois de tirer sur le cerf mais il arriva en échec, d‘autant que ses gardes qui ratèrent à faire tomber le cerf.

« Les gibiers de la forêt sont très agiles et malins », estima le roi.

« Oui, sa majesté ! Ils sont très agiles et savent bien s‘échapper », réclamèrent les gardes sur la capacité des gibiers.

Épuisés par la chasse, les gibiers entrèrent dans le buisson où le roi et les gardes ont du mal de les retrouver.

Pendant ce temps-là, de la direction de la rive de rivière, les chasseurs entendirent un aboiement fort des chiens.

« Les gardes ! Entendez-vous l‘aboiement fort en provenance de cette rive ? », demanda le roi.

« Oui sa majesté ! Il semble que les chiens d‘arrêt chassent encore les gibiers », répondit un des gardes.

« On y va alors », commanda le roi à ses gardes.

« À votre service, sa majesté », répondirent tous les gardes en portant leur armes.

À l‘arrivée sur la rive, les chasseurs virent un beau cerf nain entouré des chiens d‘arrêt. Avec son agilité prodigieuse, le cerf fit des sauts pour éviter les mouvements offensifs des chiens.

« N‘importe comment tu fais tant des sautes, ma flèche sait te percer ! », dit le roi en plein de confidence.

Lorsque le roi était sur le point de jeter sa flèche, il fut persuadé par les beaux mouvements de cerf nain qui lui rappelèrent les belles feintes du pencak silat. Fut stupéfait des mouvements, il renonça à lancer sa flèche. Lui et ses gardes n‘étaient que débout et regardèrent en plein des merveilles les belles sauts de cerf nain.

Les chiens ne renoncèrent pas, ils continuent à attaquer le cerf nain, tandis que celui-ci sait bien s‘échapper. À un moment précis, l‘un des chiens essaya de le battre, il paraît que son attaque fut bien dirigée, néanmoins le cerf nain l‘évita en sautant. En plus, celui-ci réussit de frapper la figure de chien avec ses deux pattes postérieures de sorte que le chien tomba sur le cours d‘eau de la rivière. Au moment où le chien essaya de reprendre la terre et lancer une autre attaque, le cerf nain s‘échappa dans les buissons.

Le roi était très étonné de ce qu‘il vit justement.

Déçu de cet acte le roi avoua « Incroyable, ce cerf nain est très agile ! Je n‘ai jamais raté attraper un gibier à la chasse ».

Avant de quitter la forêt, Iskandar Syah et ses gardes reposèrent un moment pour se restaurer après une longue chasse fatigante. Abrité par l‘ombre d‘un grand arbre à feuilles épais, le roi s‘assit et pencha son dos contre un tronc de l‘arbre. L‘événement qu‘il éprouva justement occupe sa tête. En se reposant, il demanda à ses gardes de se réunir pour discuter.

« Les animaux de la forêt sont malins. Que pensez-vous si l‘on convertit cette forêt en un pays ? » interroga le roi à ses gardes.

« Permettez-nous sa majesté, mais nous avons déjà un pays n‘est-ce pas sa majesté ? » contredit un des gardes.

« Oui, garde ! Je crois que ce territoire serait convenable d‘être un pays. Plein de gibiers et en plus la terre est fertile » affirme Iskandar Syah.

« Et qui s‘occupera notre pays actuel ? » demanda un autre garde.

« On le laisse, on va déplacer la capital du pays vers ce pays », affirma le roi.

« Nous sommes pour à votre proposition sa majesté » répondirent les gardes.

« Mais comment s‘appellera-t-il, cet endroit ? », se demanda Iskandar Syah.

À la suite de demande du roi, le silence engloba tous les gardes. Pour quelques moments, le silence régna. Personne d‘entre eux ne proposa un nom approprié pour désigner le nouveau pays. Soudain, le roi Iskandar demanda à ses gardes.

« Qu‘appelle-t-on l‘arbre contre lequel je me repose ? »

« L‘arbre Melaka sa majesté ! » une réponse vint d‘un garde qui était au courant le nom de l‘arbre.

« Melaka…, Melaka…, Melaka… » Le roi Iskandar le répéta plusieurs fois.

« C‘est un beau nom, on désigne donc ce pays Melaka », déclare le roi Iskandar à ses gardes.

À la réponse de déclaration du roi, les gardes montrèrent un signe de tête affirmatif. Désormais le pays Melaka qui était sous la direction du roi Muhammad Iskandar Syah fut officiellement ouvert. Sous son règne, le peuple vit en ordre et en paix.

***

Et c‘est ainsi la légende de désignation du pays Melaka en Malaisie. Cette légende fait partie de contes populaires qui émettent des valeurs morales que nous pouvons appliquer dans notre vie quotidienne. Le message principal de la légende est la mise en priorité de la musyawarah untuk mufakat ‘discussion pour une délibération‘. Ce trait noble se manifeste par le fait du roi Iskandar Syah qui mène une discussion impliquant ses gardes sur le déplacement de la capitale du pays. Même si le roi tient un pouvoir absolu, il recueille des conseils de la part de ses gardes pour trouver une solution. La discussion reflète un caractère noble d‘un dirigeant que estiment profondement les Malais. Comme affirme une expression malaise du tunjuk ajar melayu ‘conseils malais‘ suivant.

apa tanda Melayu beradat,

berunding tidak memilih tempat

wahai ananda ingatlah pesan,

duduk musyawarah engkat utamakan

di situlah kebenaran engkau dirikan

di sana keadilan engkau tegakkan

Réinterprété de l‘œuvre Othman Puteh et Aripin Said, Himpunan 366 Cerita Rakyat Malaysia, Kuala Lumpur, PRIN-AD, Sdn Bhd.

(Samsuni/sas/58/01-08)

(Arya Seta/ter/3/10-08)

Bibliographie :

Anonymat, Kesultanan Melaka: Parameswara, http://ms.wikipedia.org (17 janvier 2008)

Anonymat, Melaka, http://ms.wikipedia.org (17 janvier 2008)

Anonymat. Semenanjung, http://ms.wikipedia.org (17 janvier 2008).

Effendy, Tenas, 2006, Tunjuk Ajar Melayu. Yogyakarta, Balai Kajian dan Pengembangan Budaya Melayu en collaboration avec AdiCita Karya Nusa

Illustration: 366 Cerita Rakyat Malaysia 

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