Mamanda, théâtre populaire des Banjar, Kalimantan Sud, Indonésie
      1. Origine
    Le mamanda, art originaire de Banjar, la  province de Kalimantan Sud, Indonésie, a été présenté par un groupe de nobles  de Malaka en 1897. À l‘époque, outre faire du commerce, ces nobles présentent  une sorte d‘art qu‘ils interprètent du chant Abdoel Moeloek. On connaît plus  tard ce nouvel art comme badamuluk. Au cours de temps, on connaît mieux cet art  comme bamanda ou Mamanda. L‘article suivant expose l‘histoire d‘évolution de mamanda à Kalimantan Sud. 
    Sous le  royaume de Negara Dipa, le peuple de Kalimantan Sud connut plusieurs genres d‘art  tels que le wayang, le topeng et le joged. En 1550, lorsque l‘islam fit son  développement surtout à la suite de la fondation de sultanat de Banjar qui  avait réglé par celui de Demak, les arts traditionnels reçut d‘appréciations de  la part des gens. À cette époque, le gouvernement royal libérait le peuple de  manifester leur passion artistique. Le soutien de gouvernement favorisa donc  les arts influencés des doctrines ou des traites islamiques tels que le hadrah, le rudat, le zapen arabe, etc. 
    Du Xve au  XIXe siècle, le développement considérable d‘art dans la région prit un  caractère particulier. En 1620, sous le règne de Panembahan Batu Putih (le  sultan Rahmatillah), les artistes javanais et malais introduisirent les danses  et les chansons au peuple. Le développement ne cessa pas à grimper, en 1701, le  sultan de Banjar ordonna le prince Singa Marta d‘acheter un cheval de Bima. À  son retour de sa recherche de cheval, il présenta la princesse Bima, une  artiste, comme son épouse. Ce couple, qui avait créé la danse de Jambangan Kaca  et celle de Pagar Mayang, fut influencé par les arts d‘origine bimanaise. Et  ainsi, le peuple Banjar se familiarisa aux arts traditionnels. Sous le règne du  prince Hidayat (1845-1859), qui était artiste éminent, le développement d‘art connut  son apogée.
    En 1897,  le groupe Abdoel Moeloek du sultanat Malaka vint à Banjar. Dirigé par Encik  Ibrahim bin Wangsa et son épouse Cik Hawa, le groupe connu sous nom de Komedi  Indra Bangsawan n‘y restait que pour 10 mois. Malgré la durée limitée, ce genre  d‘art put attirer l‘attention du peuple. C‘est donc au XIXe, Anggah Putuh et  Anggah Datu Irang rendirent au public un nouveau spectacle, ba abdoel moeloek autrement dit badamuluk. Ce dernier fut baptisé d‘après  le chant Abdoel Moeloek composé par Saleha, le cousin de Raja Ali Haji, un  grand écrivain, poète malais. Le badamuluk  fut également joué à Pasar Lama Margasari, Periuk (Margasari Ilir), Pabaung,  Merapian et Hulu Sungai. Plus tard on le connaît mieux comme mamanda.
    D‘après  Hermansyah (2007), le mamanda, comme  les autres théâtres populaires, se manifeste de manière naturelle ou spontanée  au sein de la société. C‘est-à-dire il a été conçu par la société pour répondre  à l‘évolution de la société. Au début les gens ont besoin d‘un divertissement  et plus tard peu à peu ils se rendent compte qu‘il faut adjoindre les règles  solennelles au divertissement existant. En bref, le théâtre mamanda a été créé comme résultat de la créativité  de l‘homme.
    Un art  populaire qui existe comme expression artistique d‘une communauté avait  initialement une forme très simple. En Indonésie, il y‘en a davantage. Les  théâtres de telle forme joués en trois personnes au maximum. À l‘initial, le  théâtre était une présentation littéraire orale que l‘on chante et grâce à son  évolution on le met en scène et dispose la musique traditionnelle comme  escorte.
    Le terme « mamanda »  est tiré du mot « mama » qui signifie oncle et du mot « nda »,  un morphème dépendant qui signifie « à qui l‘on attribue le respect ».  Ainsi, le terme mamanda veut dire  « oncle respecté ». Le mot oncle,  un appellatif courant dans le système familial des Banjar, est utilisé pour  appeler les hommes ayant même âge que son père. Et même le sultan utilise ce  terme pour désigner son mangkubumi ‘prince  héritier‘ et son wazir ‘premier  ministre‘, « mamanda mangkubumi » et « mamanda wazir ». D‘ailleurs, on utilise souvent le terme mamanda dans les chants de Banjar.
    Il existe  deux courants de mamanda :
    
- Celui  de Batang Banyu, qui était mis en scène au bord d‘un cours d‘eau que l‘on le  désigne donc le mamanda batang banyu autrement dit le mamanda  periuk et vient de Margasari, était la forme originaire de mamanda.
- Celui  de Tubau (né en 1937) qui vient du village de Tubau Rantau et connaît une  estime chaleureuse à Kalimantan Sud, est l‘évolution réussite de mamanda. On n‘interprète plus les chants  ou les épopées, mais on met en scène un scénario qui parle de la situation de l‘époque.  Les séries des scènes sont le ladon  ou le konom, la séance royale et le  récit. La mis en scène ne focalise pas à la musique et la danse, au contraire  on met en accent le récit. Généralement, on le met en scène sur le terrain  alors c‘est pourquoi on connaît également le terme mamanda batubau.
        
Aujourd‘hui,  le mamanda prend la voie vers un art  plus populaire que celui d‘avant. Néanmoins les traits caractéristiques sont  conservés tels que l‘utilisation de la langue de Banjar, les symbolisation des  valeurs culturelles, et les messages qui concerne la vie sociale. Cependant la  structure et le caractère reste invariable, le costume, la musique, les  expressions artistiques ont subi d‘une modification.
    Sur le  plan géographique, le mamanda est  bien connu également hors de Kalimantan Sud. Par exemple à Kutai, Kalimantan Est  et à Indragiri Hilir, Riau. Quant à Indragiri Hilir, notamment au district de  Tembilahan, le développement du mamanda  a été provoqué par l‘exode des Banjar vers ce district. À la fin de texte, la  description de mamanda à Riau aura un  traitement particulier. 
    2. Description technique de l‘art  théâtral
    2.1. Comédiens
    Comme d‘autres  sortes de théâtre en générale, le mamanda  est une expression artistique qui met en accent les caractères des personnages  mis en scènes. Certes, les personnages sont composés de rôles principales et  celui de secondaire. La présence de personnages principaux est indispensable,  quant aux personnages secondaires, eux, leur présence dépend du récit.
    Voici les  rôles principaux de théâtre de mamanda :
    - Sultan
- Mangkubumi (prince héritier)
- Wazir (ministre)
- Perdana menteri (premier  ministre)
- Panglima perang (chef de  guerre)
- Harapan I dan harapan II
- Khadam/badut (le polichinelle)
- Sandut/putri (la princesse)
Le  comédien jouant le rôle de sultan doit avoir une apparence physique forte, un  beau visage et une voix claire. Le mangkubumi  a une fonction de remplacer le sultan lors de son absence. Le wazir joue un rôle comme conseiller du  sultan. Le perdana menteri est chargé  aux travaux de Harapan I et Harapan II. Le Harapan I et II sont chargés  de décoration de la salle de conférence et de sécurité. Et enfin le rôle du khadam et du badut est de consoler l‘auditoire surtout le sandut.
    Les rôles secondaires  sont :
    - Anak Sultan “Kurang Satu Empat Puluh” (fils de  sultan)             
- Anak muda (jeune homme)          
- Dayang (servante)                                                                  
- Komplotan bial/penyamun (des  brigands)                                    
- Raja jin (roi de djinn)                           
- Orang miskin (pauvre)
- Orang tua (vieil homme)
2.2. Ordre de l‘apparition des comédiens 
    L‘apparition  des comédiens est soumise à un ordre particulier. La première scène est le baladon ou ladun ‘ouverture‘ qui contient de danse et chanson. Le nombre de  joueur du ladun est impair et l‘un d‘entre  eux joue un rôle comme le dirigeant. Ensuite les comédiens montent au stage  pour réaliser la séance royale en ordre suivant :
    1. Harapan  I et II
    Le harapan I et II montent sur le stage, approchent jusque le tiers de stage près  de la table de la séance royale et y sont débout et énoncent leur nom, fonction  et capacité.  
    2. Perdana  menteri
    Le perdana menteri suit les deux harapan et s‘y met débout. Comme les  précédents, il énonce son nom et sa fonction et puis il travaille sur les  tâches de deux harapan.
    3. Sultan et ses inférieurs
    Après que  le perdana menteri fasse un rapport  oral, le sultan entre dans la séance royale, suivi par ses inférieurs, le mangkubumi, le wazir, le perdana menteri.  Sur la table de la séance, le sultan frappe plusieurs fois son bâton en vantant  tous les tâches des deux harapan.  Puis, il prononce son nom, sa fonction, et ses titres et chante des chansons  qui louent son sultanat. 
    a. Chant de Dua mamanda banyu
    Batari yadan wayuhai lanya pangbastari  yadan sayang saying
    Angkaumu dangar, kasian banarai barpai  sayang lanya pang barpari yadan sayang sayang
    Salama saya dinagni pang dinagni
    Salama lanya pang la sayang, yadan sayang  sayang
    Ramai bagaimana, ramai bagaimana, waduhai  Ayahnda Wazir nang kusayangi nagri, dalam lanya pang, la nagri yadan sayang  sayang
    Ramai bagaimana, Ayahnda, Mamanda  Mangkubumi nang kusayangi nagri di dalam lanya la nagri yadan sayang saya
    b. Chant de Dua mamanda tubau
    Aduhai wazir
    Usullah Darmawan
    Aduhai wazir
    Usullah Darmawan
    Cukup atawa bukan
    Waduhai uang pemberian
    Yalan yalan yalan
    Dengan sabanar jua wayuhai nang
    Lamak sadang mangatakan
    Betalah mangatakan, katakan,
    betalah mangatakan
    Yalan yalan yalan
    Après  avoir chanté et dansé seul, il ordonne à ses inférieurs de chanter et danser  également. L‘atmosphère de la séance est pleine de joie. Et pour finir, il présente  ses remerciements à tous qui ont tiré du plaisir de la séance. 
    4. Panglima perang
    Si le  sultan a d‘enfants, ils sont priés de venir à la séance avant l‘ouverture. Leur  arrivée est accompagnée par les servantes. Le sultan ordonne les deux harapan d‘amener le panglima perang à la  salle de séance. Après la scène de la séance, les comédiens retournent à  Balairung Seri qui se trouve près du stage. On présente généralement une danse  pour occuper le temps libre. 
    5. Autres comédiens
    Dans cette  scène, les comédiens montent sur e stage en fonction de scénario. Autrement dit  leur rôle ne s‘accorde pas avec l‘ordre de l‘apparition des autres comédiens  dans la scène de la séance royale qui s‘est achevée d‘avance.
    6. Anak sultan « Kurang satu empat  puluh »
    C‘est la dernière  scène de mamanda qui présente la  demande en mariage d‘anak sultan  « Kurang satu empat puluh »  à l‘égard d‘une princesse. Cette scène est animée par les chansons, les danses  et les mots doux.  
    Tous les  comédiens qui montent sur la scène se présente d‘une monologue qui est  différente d‘un comédien à l‘autre et qui contient des informations sur leur  nom, fonction, capacité, tâche et devoir.
    2.3. Langue
    La langue  est un moyen de communication qu‘utilisent les comédiens dans le dialogue qui  forment alors un récit. Il y a deux langues utilisées dans le théâtre de mamanda :
    1. Langue dans la séance royale
    Comme le mamanda est né à l‘époque de l‘occupation  hollandaise, le malais en dialecte et structure hollandais est utilisé dans la  séance royale.
    2. Langue hors la séance royale
    On se  communique en langue de Banjar hors la séance royale. Le banjar est une langue  dérivée du malais et de l‘ancien javanais. 
    2.4. Costume
    Les  comédiens qui jouent le mamanda  portent le vêtement typique de Banjar. Ce vêtement, que portent les nobles, le  sultan, les dignitaires, le peuple, est composé du costume traditionnel, de la  grande tenue et du vêtement quotidien. Voici les éléments composants :
    
- Larung (serre-tête)
- Kamban naga balimbur
- Seluar singkat berliris tepi (pantalon  à ruban du bas)
- Ceinture,  tissage brodé en or. Telle que : ceinture ukal, ceinture miring et  ceinture panjang di atas lutut.
- Vêtement  principal qui est composé d‘un sous-vêtement et d‘un vêtement brodé en or. On  distingue celui de femme et d‘homme. Les femmes portent le baju kurung ‘un long chemisier retombant sur le genou couvrant la  poitrine‘, une paire de gants. Elles portent également le baju kebaya, un long  chemisier brodé en or en bas et au bout de la manche on attache de trois à cinq  perles.
Outre le  vêtement, les comédiens portent également de bijoux :
    
- Cucuk baju : pancar matahari, bulan saliris et bulu ayam  fait d‘or et argent.
- Bracelet :  bracelet kelana, bracelet jepon, bracelet marjan et bracelet enchaîné
- Cucuk galing : daun, kembang sisir, kembang goyang
- Collier :  collier cekak, collier madapun, collier marjan et tabu-tabu karawang
- Décoration  galung : kembang goyang et untaian  kembang melati
- Anneau :  anneau agar mayang, anneau batu, etc
- Rawing : rawing bulus, baitan, kili-kili et bonil berumbai
Voici une  explication des vêtements de Banjar qu‘utilisent les comédiens :
    1. Sultan 
    Celui qui  joue le rôle de sultan porte le seluar  bersirit tepi, un vêtement orné de perles. Au milieu de la coiffure on  décore la couronne du sultan avec une fourrure.   
    2. Perdana  menteri (premier  ministre)
    Le  vêtement du perdana menteri ressemble à celui du sultan à l‘exception  du couronne voire le perdana menteri  ne porte aucune coiffure. 
    3. Wazir (ministre)
    Le wazir porte un sous-vêtement plus  retombé que son vêtement. Celui-ci porte une coiffure arrondie. 
    4. Panglima  perang (chef de guerre)
    Le panglima perang porte un vêtement brodé  des perles. Il est muni d‘une épée. Sur son épaule, on met un lotus cousu au  fil d‘or. Sur la tête, il porte un laung  ‘serre-tête‘ ou un képi policier.
    5. Harapan  I et II
    Ces  personnages portent un sous-vêtement et un gilet orné des perles. Ils apportent  également une arme et une coiffure.
    6. Putri (princesse)
    La  princesse porte le baju kebaya ou le baju kurung et le couronne.
    7. Raja  Jin (roi de djinn)
    Généralement,  le roi de djinn porte une masque, sinon il enduit son visage avec du charbon et  de la chaux rouge.
    8. Penyamun (voleur)
    Ce  personnage porte un chapeau qui ressemble aux personnages de théâtre occidental  et des lunettes de soleil. 
    9. Anak  muda (garçon) 
    Le garçon  porte une chemise blanche et un nœud papillon noir 
    2.5. Mise en scène
    La mise en  scène de mamanda est en réalité très  simple et spontanée. On n‘exige pas le décor somptueux, mais on au contraire on  peut utiliser le décor disponible à condition que celui-ci conforme au stage. Quant  à la salle, elle, on peut utiliser n‘importe quelle sorte à condition que l‘on  puisse faire un stage et disposer une espace aux spectateurs. Ceux-ci peuvent s‘asseoir  sur des chaises ou s‘asseoir en tailleur.
    Sur le stage,  le décor est composé d‘une chaise et d‘une table rangées selon le scénario. Occasionnellement,  on fait une cloison qui sépare le stage et les spectacles, mais souvent il n‘y  a aucune cloison.
    Le théâtre  est commencé par le son d‘instruments de musique qui permet d‘avertir les  spectateurs que le spectacle débute dans quelques instants. La première scène  est la présentation, les chansons et les danses. Et puis la pièce débute. L‘ordre  de pièce est bien réglé de manière successive. Et pour garer l‘attention des  spectateurs, les comédiens ne présente que des dialogues et des actions. Ils  montrent également les danses et les chansons. Et souvent ils sont capables de  casser le silence par les plaisanteries qu‘ils inventent spontanément.  
    2.6. Source de récit
    Le mamanda  présente généralement la chronique historique, le récit romanesque, la critique  de la société. L‘auteur de scénario de mamanda écrit son histoire à base des recueils  des chants, du recueil des contes persans « les milles et une nuit »,  des romans, des œuvres historiques, des contes populaires et certes des problèmes  quotidiens de la société. Il interprète de sa propre manière un récit clair qui  montre nettement le bien et le mal afin de pouvoir fournir aux spectateurs le  message du récit.
    2.7. Chant de scène
    Le chant  anime toujours la mis en scène de mamanda. On chante des pantuns, des citations  d‘une épopée (hikayat), certains  dialogues de l‘intonation particulière. Voici les chansons présentées au cours  de la mis en scène de mamanda :
    Chanson Dua Harapan
    Chanson Dua Raja
    Chanson Dua Gandut 
    Chanson Raja Sarik
    Chanson Tarima Kasih (Sultan)
    Chanson Baladun
    Chanson Mambujuk
    Chanson Danding
    Chanson Nasib
    Chanson Tirik
    Chanson Japen
    Chanson Mandung-mandungan
    Chanson Stambul
    3. Valeurs culturelles
    Le mamanda  contient non seulement d‘un aspect divertissant, mais d‘autre part il présente également,  comme des autres arts du spectacle traditionnels, des valeurs culturelles qui  illustrent la condition réelle de la société. Selon Hermansyah (2007), le  théâtre populaire, en outre comme le moyen d‘expression des artistes de théâtre  et le moyen de se distraire du peuple, sert à éduquer le peuple. En d‘autre  terme, le mamanda propose à la société un moyen positif d‘éducation.    
    Les récits  présentés contiennent toujours des problèmes humains. À partir des récits, les  spectateurs sont priés de tirer et profitent le message comme la guide dans  leur vie. Ils montrent également les mœurs et la façon de penser de la société.  Autrement dit, par ses images sur la scène, le théâtre rendre vivant le  sentiment artistique des spectateurs et en plus il illustre nettement aux  spectateurs que toutes les formes de maux seront battu par le bien. Généralement,  la société adapte ce que présente le mamanda comme leur moral de référence dans  leur vie.  
    Souvent,  le mamanda devient le moyen de critiquer la condition sociale. Les artistes lancent  des satires et critiques virulentes qui se penchent sur l‘injustice et la  situation sociale. En conséquence, ce théâtre peut se comporter comme le moyen  pour canaliser la voix du peuple. En d‘autre terme, la mamanda montre la valeur  démocratique de la culture locale. 
    4. Mamanda à Tembilahan
    Le théâtre  populaire mamanda est bien connu aussi au district de Tembilahan, le  département d‘Indragiri Hilir, la province de Riau, Indonésie. Comment a-t-il  pu y arriver ? C‘était au seuil du XXe siècle qu‘un petit groupe des  Banjar de Kalimantan Sud se sont déplacés vers Tembilahan, Indragiri Hilir.  Certes il y avait des arguments qui se sont posés à propos de l‘installation  des Banjar dans une terre tout à fait nouvelle.
    Les Banjar  qui se sont installés à Indragiri Hilir comptait onze sub-tribus c‘étaient :  Banjar Keluak, Banjar Amuntai, Banjarnegara, Banjar Kandangan, Banjar Barabai,  Banjar Kuala, Banjarmasin, Banjar Pamengkeh, Banjar Martapura, Banjar Alabio et  Banjar Rantau. Les Banjar Keluak, les Banjar Amuntai et les Banjar Kandangan  étaient la majorité des Banjar qui s‘installait dans le département. De manière  consciente, les immigrants ont développé le théâtre populaire mamanda qui était  originaire de Kalimantan Sud.
    Les  premiers nouveaux venus de Banjar ont quitté Kalimantan Sud environ 1859. Leur  voyage, qui a pris beaucoup de temps, était persuadé par la pression  hollandaise. En 1859, les Hollandais ont vaincu le royaume de Banjarmasin, le  résultat, ils ont appliqué un système de travail de force qui s‘appelait  « irakan ». Ce travail de force ne pouvait pas être représenté aux  autres personnes et ceci ne propose aucun prix de force de travail. Ceux qui  voulaient éviter ce travail sont partis pour les autres régions, en  particulier, Tembilahan. 
    Pourquoi  ont-t-ils choisi Tembilahan comme le point de débarquement ? Au  commencement, ils avaient choisi l‘île de Singapour et la péninsule malaise,  qui étaient selon le traité anglo-hollandais de 1824 le territoire vassal du  Royaume-Uni, parce qu‘ils avaient pensé que la région sous l‘administration  anglaise avait proposé une meilleure situation que celle de l‘administration  hollandaise. Ils avaient estimé que les politiques des Anglais avaient été  moins sévères que celles des Hollandais. Néanmoins, ils ont subi une expérience  défavorisant qui leur impose de s‘en sortir. Ils ont continué leur recherche de  terre d‘espérance vers Indragiri Hilir. En 1885, ils y sont arrivés à leur  premier site d‘installation, le quartier de Perigi Raja.
    Avant 1950  (il est présumé de 1947 à 1949), Arbain, une communauté malaise à Tembilahan a  fondé un Perkumpulan Mamanda Parit Empat Belas, une association de mamanda. En  1950, Encik Arbain a confié la présidence de Mamanda Parit Empat Belas à Encik  Usman Ancau. Sous la période d‘Usman Ancau, le Mamanda à Tembilahan a connu la  gloire. À cette époque, la source de récit était la littérature ancienne telle  que l‘épopée (hikayat) et le chant (syair). Dans les années soixante, le  mamanda a utilisé les récits à base de la situation réelle de la société et a  profité les instruments musiques modernes tels que : le violon, la guitare  et l‘accordéon à côté des instruments traditionnels. 
    À la suite  de mouvement de 30 septembre 1965, les activités de mamanda étaient interdites.  Juste en 1967, Encik Abdul Hamid, a recommencé les activités de Mamanda Parit  Empat Belas. Depuis lors, douze associations de mamanda se sont établies.  Néanmoins, peu à peu ces associations n‘ont plus résisté et jusqu‘à nos jours  il ne reste que deux associations, le Perkumpulan Mamanda Parit Empat Belas  conduite par Encik Ardani et le Perkumpulan Mamanda Pulau Nalas. 
(Happy Susanto/bdy/41/02-08)
    Traduit par Arya Seta/4/09-08    Bibliographie et sites de référence  :
    - Asmuni, F  Raji, “Mamanda Nasibmu Kini”, http://www.banjarmasinpost.co.id  (28 janvier 2008).
- Hermansyah.  2007. Mamanda Sebuah Teater Eksodus.  Yogyakarta: Balai Kajian dan Pengembangan Budaya Melayu bekerjasama dengan  Penerbit Adicita.
- “Mamanda  yang Makin Pudar”, http://www.indomedia.com  (24 décembre 2007).
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